Ikebukuro, c'est chez moi !
Messages : 144 Age : 38 Emploi : Pour l'instant, glandeur Localisation : Ne retient JAMAIS les noms de rues. Quelque part, donc...
| Sujet: Recollections with a nurse [pv Nikita et Raphaël] Mer 7 Mar - 1:39 | |
| J’ai froid mais je ne ressens pas la piqûre de la neige sur ma peau. Les flocons tombent lentement et s’évaporent dès qu’ils atteignent la surface du sol ou qu’ils rentrent en contact avec moi. J’ai froid, mais dans ce monde si blanc je suis chaudement couvert. Je prends conscience que je suis seul et que pas un bruit ne résonne dans l’infini de cet espace uniquement composé de neige et de flocons. Ça ne me dérange pas. J’ai toujours été plus ou moins seul, d’une certaine manière. Une envie soudaine de m’allonger me prend. J’exécute le souhait de ma volonté et me retrouve assez vite recouvert d’une mince pellicule de givre. Bientôt, on me confondra avec le manteau immaculé qui a recouvert la terre. Ça m’arrange: quelle plus belle façon de mourir que d’être congelé, son corps emprisonné dans de la glace, conservé pour _qui sait_ dix, trente ou cent ans! Dans cette position plus confortable, je vois beaucoup mieux la chute majestueuse de ces étoiles d’hiver. Une fond sur mon nez mais j’ai le temps d’apercevoir quelque chose avant qu’elle ne disparaisse. Une image, qui reste gravée sur ma rétine. Que je veux oublier, jeter, rejeter au loin. Celle de mon premier mort. Ou plutôt, celui de mon premier assassinat. Je me relève, le souffle court. C’est à ce moment-là que mon rêve se transforme en cauchemar…
« Ahh! »
Je me relève brusquement, douloureusement. Une brûlure au niveau du coude m’indique que je saigne. Mais je ne m’en rends pas tout de suite compte. Pour l’instant une seule pensée m’obsède: où suis-je? Quatre murs blanc, une vitre à ma droite avec un panorama d’Ikebukuro ensoleillé, une petite télévision murale en face et…Une jeune femme aux cheveux décolorés assise à ma gauche. Qui me regarde fixement comme si j’étais fou. Et que j’ai l’impression de reconnaître. Puis je pivote légèrement ma tête, geste qui me rend rapidement nauséeux. Ce que je vois ne m’enchante guère: une perfusion gisant au sol, arrachée sans doute par mon brusque réveil et expliquant ma douleur au bras, reliée à un tréteau. Je suis dans un hôpital, à n’en pas douter. Je gémis. J’avais pourtant demander, supplier même, qu’on ne m’y emmène pas. Peine perdue. La personne m’ayant sauvée ne m’a probablement pas entendue. La personne m’ayant sauvé… Comment était-elle déjà? Grande, cheveux blond platine et… Des yeux bleus, il me semble bien. un tailleur, peut-être. Le parfum léger, pas trop capiteux, mais plutôt floral. Comme…Comme la jeune femme présente dans la chambre, en fait. Et si…Et si c’était-elle?
« Excusez-moi si je vous ai fait peur, mademoiselle. Euh…Pourrais-je savoir qui vous êtes? Et…Pourriez-vous me dire exactement où je suis? Enfin…Je sais que je suis dans un hôpital mais je ne sais pas lequel. Pourriez-vous me l’indiquer? »
Pas la peine de me présenter, elle doit déjà me connaître si elle est là. Pas de doute, je pense être sûr qu’il s’agit bel et bien de ma salvatrice. |
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