Un après-midi mouvementé... 8D |PV Dieu x) et Nikita|

Dans une fin d'après midi d'un temps lourd et chaud et dans un paysage bondé de personnes en tout genre, Nikita flânait tranquillement dans les rues situées près de la gare d'Ikebukoro, juste pour se changer les idées et voir s'il n'y avait pas de nouvelles choses qui seraient susceptibles de lui plaire en magasin...
Car oui, du fait que ses parents lui envoyaient de l'argent, Nikita était devenue une vraie poche percée, et aimait dépenser son argent dès qu'elle en avait en possession.
Aujourd'hui habillée d'un simple jeans et d'un débardeur blanc, elle repéra alors non loin de là un magasin qui vendait toutes sortes d'objets appartenant au japon ancestral. La jeune femme entra alors dans l'échoppe et à peine quelques minutes plus tard, elle en ressortit avec trois gros paquets dans les mains.
Mais Nikita eut bien regretté son geste en voyant que la rue était encore plus bondée qu'auparavant.

Pourquoi regretté? Et bien parce que forcément avancer en bousculant des gens avec des sacs à la main, ce n'était pas très classe...
Donc, sur les nerfs, Nikita bousculait la masse humaine sans s'excuser, oui, elle était de mauvaise humeur.
Mais un second obstacle prit place. En effet, une espèce de clown-vendeur ambulant de banane surgit de derrière un coin de rue en criant:

BOUYAKA !! Qui n'en veut des bananes de Foufi le Clown ???

Nikita qui n'en revenait pas, resta sur place les yeux ouverts comme des soucoupes, en observant l'énergumène qui s'approchait dangereusement.

Tiens donc, mais voici une belle demoiselle qui à l'air d'aimer les bananes ?! Tu en veux ?! Elles ne sont pas chères !!

Le clown parlait d'un ton enjoué et chaleureux comme s'ils s'était quitté la veille tandis que Niki lui répondit sèchement:

N'importe quoi, crétin. Je les déteste.

Il manquait plus que ça. Qu'elle tombe sur un taré comme lui ! Il s'approcha soudainement d'elle en lui tendant une banane avec un clin d'œil complice.

Voyons, il ne faut pas refuser ! Prend-la, je te l'offre ! Miahahahaha !!

Bas les pattes l'alien.

Puis Nikia partit comme une fusée, filant vers des escaliers pour descendre et ainsi rejoindre un arrêt de bus.

Apparemment vexé que Nikita l'ait ainsi ignoré pour se diriger ailleurs -il ne devait pas avoir remarqué que la demoiselle était d'une humeur massacrante- il lui envoya une peau de banane qui, étrangement, rebondit sur la tête de l'infirmière et vint s'étaler juste devant ses pieds. Je vous épargne la suite qui j'en suis sur, se dessinera très bien dans votre imagination débordante et m'épargnera de décrire la honte de Nikita en revivant ce moment. Ses sacs volèrent pour ensuite atterrirent plus loin, et Nikita se retrouva à terre, en bas des escaliers. Le sol lui semblait pourtant bien agréable, bien confortable pour un béton censé être rugueux et dur. Aussi regarda-t-elle sous elle pour voir ce qui avait si bien amorti sa chute et vit, un homme blond étalé de tout son long et se massant la tête. Furieuse d'avoir était ainsi amortie, et ne sachant pas comment d'excuser, Nikita jeta un regard meurtrier au clown qui gesticulait en rigolant. Balayant le lieu du regard, l'infirmière remarqua que d'autres personnes présentes les fixaient d'un air à la fois amusé et intéressé... La scène qui se déroulait était donc si captivante ? Ils ne pouvaient pas se mêler de leur affaires, ces abrutis ?! Qu'est-ce que Nikita avait envie de les frapper: la curiosité est un vilain défaut...
Ses élans de violences furent coupés par l'homme -qui, précisons-le, était toujours sous elle- qui émit un drôle de son, sûrement pour signaler son mécontentement...

Il était environ 4 heures, en pleine après midi lorsque Shizuo reçu un appel de Shinra. C'était une chose assez inhabituelle, le médecin était toujours affairé, il voulait apparemment que Shizuo récupère quelque chose pour lui. Shizuo avait d'abord refusé, il n'aimait pas du tout être coursier surtout pour Shinra, cela risquait bien trop d'être quelque chose de louche. Mais le petit avait insisté et l'avait supplié, prétextant que Celty s'était absentée pour ses affaires à elle et que la chose était urgente. Shizuo avait fini par céder, après tout pourquoi pas.
Sa tâche consistait à attendre un taxi et à réceptionner un paquet pour Shinra, ce dernier lui avait dit de ne pas s'en faire car il avait décrit Shizuo au porteur du paquet. Le grand blond s'était alors rendu à pied vers la gare où l'attendait le dit taxi. Le blondinet n'avait pas du tout envie de se prendre la tête et il commença à fumer une cigarette et se perdit dans ses pensées comme à son habitude. Il était assis en bas des escaliers devant les arrêts de bus et les places de taxi. Le blondinet avait l'habitude de rester de longue heures à ne rien faire, il ne voyait même plus le temps passer, il réalisa seulement une heure plus tard lorsque Shinra l'appela.

- Shizuo ? En fait le colis ne va pas arriver aujourd'hui ! Désolé !

Shinra le tête en l'air. Oui Shizuo s'en souvenait maintenant, cet idiot n'avait jamais eu de mémoire. Shizuo soupira, lui balançant une insulte au passage puis il conclu la conversation en prévenant Shinra qu'il ne ferait plus de courses pour lui. Il raccrocha dans un soupir. Il éteignit sa cigarette, et s'apprêtait à partir quand il fut percuté de plein fouet par une autre personne venue du haut des escaliers.
Le blondinet n'eut pas le temps de prévenir le coup et tomba par terre, amortissant ainsi la chute de la personne au dessus. Autant le dire tout de suite ce n'était pas le genre de chose que Shizuo appréciait du tout. Qu'on lui rentre dedans si cela ne le détournait pas de son chemin tant pis, c'était d'autant plus chose commune avec le nombre de personnes dans les rues mais là ? Qu'est-ce que c'était encore que ce bordel ? Le jeune homme émit un grognement signifiant qu'il n'était pas du tout enchanté et qu'il allait se relever bientôt. Une sorte de 'huuu...' retentit. Shizuo détestait être regardé ainsi par tout le monde, autant dire que la situation promettait de dégénérer rapidement au vu de la situation actuelle. Le blondinet se releva obligeant alors la personne au dessus de lui à se relever. Il s'agissait d'un jeune femme aux cheveux blancs ? C'est en tout cas ce que cru Shizuo, pas très observateur.
Shizuo était à nouveau complètement debout et il entama une phrase :

- Hé toi, qu'est-ce...

Il s'interrompit, un rire débile commençait à lui taper sur les nerfs. Lorsque le blondinet était énervé il devenait quelques peu illogique, oubliant la jeune femme il se concentra sur l'homme qui riait. Il s'agissait d'un gugus déguisé en clown. Shizuo se retourna vers lui. Ce dernier émit alors un son ridicule qui acheva d'énerver le blondinet. Shizuo n'aimait pas les clowns, il n'aimait en général pas les gens qui se déguisaient de façon ridicule mais surtout par les clowns. Il s'avança d'un pas décidé vers le clown qui commençait apparemment à paniquer, les passants s'écartaient en voyant arriver Shizuo. L'homme en tenue de barman prit le clown par le col d'une main et commença à le secouer.

- T'es qui toi ? Pourquoi tu rigoles et gesticule comme un abruti ?

Le clown devait être trop secoué et n'arrivait pas à fournir une réponse. Shizuo ne l'aurait de toute façon pas écouté. Ce dernier commençait à monter en puissance et il serait difficile de le calmer, pas de Tom ou de Celty dans les parages. Shizuo grognait de façon incompréhensible sur le pauvre clown qui commençait d'ailleurs à perdre sa perruque. Il finit par le lancer de râge en l'air dans un cri. Puis lorsque le clown retomba au sol il se retourna, d'autres passants continuaient de regarder la scène, Shizuo les dévisagea un à un.

- Qu'est-ce que vous regardez ?

Les passants firent alors mine de se dissiper, parlant entre eux et reprenant leur route. Cela apaisa Shizuo, le clown lui était toujours à terre mais ne faisait heureusement pour lui, plus de bruits. Le garçon finit par se rappeler que les évènements s'étaient enchainés mais que l'élément déclencheur avait été cette fille lui tombant dessus, il reposa ses yeux sur elle sans un mot. Il se calma un peu remettant ses mains dans les poches et il s'avança vers la jeune femme la dévisageant. Il ne lui semblait pas l'avoir déjà vu, mais il n'était pas doué pour se souvenir des noms et des visages. Il se contenta de pose un regard interrogateur sur elle.

Passé le premier instant de surprise, l'homme blond se dégagea, faisant tomber Nikita sur ses fesses, qui hurlèrent à la maltraitance.
L'infirmière se retrouva donc assise par terre, sans comprendre vraiment comment elle s'était retrouvé dans cette situation... Nikita releva la tête et lança un regard mêlé entre la colère et l'incompréhension au blond, le détaillant au passage. Il était assez grand, mince. Il arborait des cheveux en bataille, et un air très énervé était affiché sur son visage. Nikita avait la sensation que lui non plus ne devait pas en mener large.

Hé toi, qu'est-ce...

Cette question qui sonnait comme une menace fit légèrement trembler Nikita. Est-ce qu'elle le connaissait? Voyons... costume de barman, cheveux blonds, lunettes bleues, une expression de mécontentement très prononcée... Non décidément, il ne lui disait rien.

Mais les rires plutôt agaçants du clown retinrent l'attention du blond, qui se dirigea vers lui. Niki le sentait mal, elle pouvait voir d'où elle était une grosse vaine battre en rythme sur la tempe de l'homme.
Préférant battre en retrait, Nikita décida de se relever et s'épousseta l'arrière de ses cuisses, couverte de saleté. Argh... Nikita haïssait la crasse... Reportant à nouveau son attention sur l'inconnu, Niki constata avec stupeur que ce dernier secouait le clown de façon très énergique, lui faisant perdre sa perruque. Le pauvre clown était remuer avec une telle force qu'il n'arrivait pas à prononcer le moindre mot, visiblement sous le choc. C'était sans compter ce hurlement de rage qui fit décamper la moitié des spectateurs lorsque le blond projeta le clown en l'air. La jeune femme, elle, se contenta d'esquisser un bref sourire, ou plutôt un rictus de peur.

Les passants se mirent à chuchoter entre eux, toutefois, ils se turent vite et retournèrent à leurs occupations lorsque le blond les envoya sèchement balader. Maintenant il s'approchait d'elle... Notre infirmière eut pour réflex de reculer d'un pas, qui sait ce qui pouvait l'attendre de la part de ce type qui avait envoyer valser un homme en moins de vingt secondes ? Le pire, c'est que ça n'avait pas l'air d'être particulièrement difficile d'accomplir une telle tâche pour le blond. Et puis, le clown ne faisait que se moquer, Nikita elle, s'était carrément assise sur lui. Quel triste sort l'attendait donc?
Bon, quelque chose, vite, que dire ? Que dire ??! Nikita ouvrit la bouche, mais aucun son ne sortit. Ouvrant la bouche et la refermant comme l'aurait fait un poisson hors de l'eau, Nikita restait sur place, terrifiée et pâle, une sueur froide coulant doucement le long de sa joue.
Il vit la main de l'inconnu se diriger vers elle, alors la jeune femme sous un réflex d'auto-défense, se protégea le visage avec ses bras en serrant les dents, espérant ainsi minimiser les dégâts que l'homme allait lui infliger. Niki priait intérieurement pour son salut...

Spoiler:

Shizuo se remettait à respirer normalement.
Après son léger emportement la tension qui emplissait l'air semblait s'évacuer, à mesure que les gens eux-mêmes reprenaient leur chemin, leur activité normale. L'action n'avait plus lieu qu'entre cette jeune femme qui s'était désormais relevée et Shizuo.
Le regard interrogateur de Shizuo et son attitude envers la demoiselle semblait la rendre nerveuse plus qu'autre chose. Shizuo poussa un soupir, évidemment déjà que les hommes avaient tendance à avoir peur de lui après ses accès de violence, alors les femmes n'en parlons pas. Shizuo se rappela alors à cet instant une conversation avec son frère à ce sujet. Ce dernier lui reprochait plus ou moins de ne jamais avoir eu de copines en 24 ans ; il n'avait pas tort mais Shizuo en son état actuel se voyait mal avec une femme et la situation le confirmait encore. Il n'était pas fait pour les relations et être avec une femme... Tss impossible une créature pareille... Il la briserait sans s'en rendre compte.

Le blondinet pouvait clairement constater que la jeune femme reculait lorsqu'il avançait, il s'approchait cependant assez près d'elle et alors qu'il tendait sa main vers elle avec une intention purement amicale, celle ci se replia pour se protéger. Shizuo s'arrêta net, il stoppa son avancée vers elle et reposa son bras le long de son corps. mauvaise idée que de vouloir lui serrer la main ou quoi que ce soit. Il décida de la laisser se calmer en faisant lui-même autre chose, sortant une nouvelle cigarette de sa poche. Il détourna le regard un instant, il n'avait aucune idée de l'impression qu'il donnait. Il aimait rencontrer des gens pourtant, les gens qui ne l'énervaient pas l'intéressaient. Cependant c'était toujours une chose difficile pour quelqu'un comme lui.
Le garçon

- Hm.

Shizuo tourna la tête, regardant au loin. Il expira un peu de de fumée.
Ce 'Hm' était une sorte d'excuse, un équivalent de 'Pardon'. Comme d'habitude, sa précédente crise de violence l'énervait lui en premier, mais il n'avait rien pu faire ! Après tout il était toujours trainé dans des situations étranges ! Les gens le frappait avec une matraque sur la tête, lui fichait des coups de pieds dans le ventre et lui tombait dessus et il faudrait rester calme tout le temps ? Le destin lui tombait sur la gueule... Les aspirations de Shizuo était incompatible avec sa réalité, clairement. Comme dans son métier, comment espérer rester calme ?
Le blondinet affichait une moue boudeuse, cette fille lui était tombée dessus, d'accord par hasard, et d'accord il avait aussi agressé trop violemment un pauvre clown sans raison apparente mais il n'y avait qu'à lui qu'arrivait ce genre de choses ? Enfin...
Voilà qui expliquait l'attitude bougonne de Shizuo, il ne se voyait pas réagir autrement mais il était un peu déçu de ses pertes continuelles de sang-froid. L'homme en tenue de barman décida d'essayer de se racheter tout de même et prit la parole, sans se détacher de son air fâché :

- Moi, c'est Shizuo Heiwajima. Toi ?

Shizuo avait un peu peur, au vue de ses précédentes réactions qu'elle s'enfuit en courant ou lui fiche une baffe, en fait il ne savait pas à quoi s'attendre. La jeune femme avait l'air terrorisé et cela lui pinçait le cœur. Sa prochaine réaction pourrait bien le briser... Mais autant tenter le coup, non ?
Après tout cette fille avait l'air sympathique et il en avait marre de rester dans son coin.

Nikita risqua un coup d'oeil au blond, étonnée d'être toujours intacte. Celui-ci se tenait là, devant elle, une cigarette à la bouche. Il lui envoya un "Hm" qui semblait signifier un mot d'excuse. En entendant ça, la première pensée de Nikita fut "Et c'est tout ?" Heureusement, la tension semblait tomber, mais elle perdurait tout de même. N'oublions pas que son vis-à-vis était peut-être dangereux et qu'un mot de travers suffirait peut-être à le faire repartir au quart-de-tour.
Donc, toujours sur ses gardes, l'infirmière demeura coi un instant, regardant le blond d'un air con.... fus. Oui, confus.

Moi, c'est Shizuo Heiwajima. Toi ?

Non Nikita, retiens-toi. Ne t'enfuis surtout pas en courant ou ton honneur en pâtira. Après tout, ce Shizuo Heiwajima ne semblait rien y pouvoir, cet air menaçant était sûrement naturel chez lui. Qui plus est, il engageait la conversation, il n'avait donc aucune intention hostile. Car oui, Nikita ouvrait à présent des yeux ronds, partagé entre étonnement et crainte. Sa phrase n'avait absolument rien d'inquiétant, alors pourquoi la mettait-elle mal à l'aise ?
Nikita soutint le regard de l'homme un moment, elle se demandait ce qu'il pouvait bien penser. La jeune femme chercha ses mots, et finit par dire avec une certaine difficulté:

Ni... Nik...kit...aaa....

Ninikkitaaa. Non pas du tout, elle devait se ressaisir. C'était bien la première fois qu'elle avait tant de mal à s'adresser à un inconnu, elle qui était d'habitude si sûre d'elle-même, la voilà qui bégayait bêtement. C'était... humiliant ! Oui, c'était le mot.

Pardon... Nikita Duncan. Je m'excuse de vous être tombé dessus, erm... Monsieur Heiwajima...

Son excuse à présent formulée, elle pouvait bien le saluer sans plus de cérémonie et déguerpir pour ne plus jamais le recroiser, mais bizarrement, ses pieds restèrent encrés sur place, l'empêchant de partir. Nikita commençait à trouver dérangeant son manque de confiance et d’analyse de situation.
Plus elle fixait le blond, plus elle avait envie de faire connaissance. Peut être que dans un cadre plus agréable, Niki aurait pu lui sourire, seulement voilà, l'ambiance était tout sauf "détendue et sympathique".
En un sens, ça l'avait d'ailleurs désarçonné que Shizuo lui ai adressé la parole. Elle n'était pas vraiment habituée à ce que l'on fasse ce genre d'efforts pour elle. Au contraire. En règle générale, c'était plutôt à elle de faire des efforts et de s'adapter. C'était perturbant.
Lentement, Nikita tendit la main vers le blond. Elle espérait qu'il allait la serrer, mais c'était bien dans le tempérament de Shizuo de l'envoyer balader.

- Ni... Nik...kit...aaa.... Ninikkitaaa.

Hein, de quoi ? Shizuo resta interloqué un moment. La jeune femme avait pris la parole et devait certainement lui décliner son identité mais elle n'était pas des plus claires ce qui le rendait confus. Ninikkiitaa ? Nini alors ? Cette fille avait l'air totalement effrayée et avait d'ailleurs mit un moment avant de pouvoir sortir une phrase. La conversation allait être difficile si elle était. Shizuo était un peu gêné, il s'était calmé désormais et respectait une distance avec la jeune femme pour ne pas plus l'importuner. Il ne savait pas quoi faire d'autre pour la mettre en confiance ? Il pensait réellement faire de son mieux pour la rassurer. Il lâcha un soupir, ah les filles décidément. Il ne savait pas comment s'y prendre. Hum, peut être arrêter de fumer ? Le blondinet regarda sa cigarette d'un air déçu puis la jeune femme. Peut être... Il mit alors sa cigarette à terre et posa le pied dessus pour l'éteindre. Les jambes de la jeune femme tremblaient encore sensiblement malgré cette initiative. Shizuo ne dit rien de peur de la voir s'enfuir en courant. Ce qui eut été dommage. Quel autre choix avait il ? Il réfléchit et ôta alors ses lunettes, peut être cela lui donnait il un air trop distant, trop imbu de lui même ? Quoi qu'il en soit il les retira et les accrocha à veston. Puis, il détourna le regard, espérant qu'elle aurait ainsi moins de mal à s'exprimer. Un choix visiblement judicieux puisqu'elle reprit la parole :

- Pardon... Nikita Duncan. Je m'excuse de vous être tombée dessus, erm... Monsieur Heiwajima...

Il avait visiblement mal entendu précédemment. Nikita, alors. Il fallait qu'il essaye de s'en souvenir. Tombée sur lui ? Ah oui, Shizuo s'en souvenait, le clown l'ayant distrait il avait quelques peu oublié cet incident mais maintenant qu'il y repensait, il était curieux, pourquoi lui était elle tombée dessus ? Pour une fois Shizuo abordait la situation calmement et comme la jeune femme ne semblait pas vouloir reprendre la parole, il s'apprêtait à la questionner sur ce sujet lorsqu'il vit qu'elle lui tendait la main. Très timidement, Nikita avait avancé sa petite main en direction du blondinet. C'était un geste touchant et la jeune femme avait l'air peu sure d'elle. Encore un peu effrayée.

Ce fut alors au tour de Shizuo d'afficher une mine surprise. Il resta un moment immobile regardant la demoiselle d'un air surpris sans bouger. Il finit par lui sourire gentillement. Un vrai sourire lumineux. Il croyait avoir totalement effrayée et ne s'attendait pas à un tel geste. De plus celui ci était symbolique. Serre la main de Shizuo Heiwajima ou du moins vouloir la serrer, ou accepter de la serrer. Quand on voyait sa force, il y avait de quoi se poser des questions. De quoi hésiter serieusement à lui serre la main. D'ailleurs il n'y avait que Tom qui lui serrait la main vraiment. Shizuo regardait d'un air reconnaissant Nikita. La bataille n'était peut être pas gagnée mais la jeune fille avait fait une fort bonne impression à Shizuo. Il tendit sa main également pour serrer celle de Nikita. Il s'y prit doucement et lentement ce qui rendit la poignée de main très agréable.
Il prit ensuite à son tour la parole d'un air un peu plus cool :

- Y'a pas de mal, qu'est ce qui vous est arrivé au juste ?

A peine eut-elle aperçu le sourire de sympathie de Shizuo que Nikita sentit le changement d'atmosphère. Heureuse de ne finalement pas s’être mit Shizuo à dos, elle eu un sourire léger et entendu. Généralement, après s’être serré la main, elle avait l’habitude de se baisser légèrement vers l’avant comme faisait tout japonais en général. Mais elle ne le fit pas. Peut-être ne se sentait-elle pas encore assez à l’aise pour ça.

*Hé non mon joli, pas de courbette pour toi.*

Oh.
Il lui demandait comment elle était parvenue à lui tomber carrément dessus.
Le mot ? Traumatisant. Enfin, pas tant que ça mais quiconque connaissait la, heu... Petite... « paranoïa » de Nikita pouvait comprendre à quel point il pouvait être déroutant pour elle de se retrouver sur le sol crasseux et de s’être affichée en public.

Hahem, bref.

Je... J’ai... glissé. Oui, j’ai glissé.

Il n’y avait rien de plus à ajouter. Nikita ne supportait pas la chaleur : elle la faisait fondre, au sens propre. Et cet après-midi il faisait si chaud, qu’elle avait l'impression d'étouffer. Par pitié, faite qu'elle puisse vite se diriger là où il fait frais.
Franchement, entre passer l'après-midi tranquillement installée sur la terrasse d’un bar à boire une limonade fraîche, et devoir étouffer de chaleur en faisant la conversation, le choix était vite fait.
Si Nikita et Shizuo décidaient de rester ici pour converser, ils risqueraient tout deux de finir réduit a l'état de simples flaques au sol.

Je n’ai pas grand-chose à faire aujourd’hui, sinon attendre demain, alors...

Elle marqua une pause, relevant la tête et plongeant ses yeux transparents dans ceux du blond.

Je ne pense pas qu'il serait très agréable pour nous deux de rester ici. Et peu importe l'endroit, nous pourrons toujours discuter ailleurs.

Nikita fit mine d'attendre que son interlocuteur lui réponde. Peu lui importait où ils iraient, elle avait juste besoin de se rafraîchir. Mais avec Shizuo, la jeune femme ne savait pas trop quoi faire. Elle avait envie de faire plus ample connaissance et de discuter – de quoi, mystère -.
Attendant sa réponse, elle en profita pour rapidement ramasser ses paquets éparpillés au sol.

Je... J’ai... glissé. Oui, j’ai glissé.

La jeune fille ne paraissait pas elle-même convaincu par ce qu'elle venait de dire. Cependant Shizuo n'y fit pas attention, le pourquoi du comment l'intéressait en fait peu. Il n'était pas du genre à se poser trop de questions sur l'origine des choses, même dans ce genre de cas trivial. Glissée sur quoi ? Et bien bonne question. Qu'il ne posa pas évidemment.
Le jeune homme paraissait attendre un mouvement de la part de Nikita puisqu'il lui faisait face en silence depuis un moment mais il n'en était en fait rien. Il essayait de se rappeler pourquoi il était ici et qu'est-ce qui lui était arrivé avant de s'énerver sur ce maudit polichinelle. Shizuo prit un air inspiré et se souvint de la commission pour Shinra.
Il soupira une nouvelle fois avant d'entendre la demoiselle prendre la parole :

Je n’ai pas grand-chose à faire aujourd’hui, sinon attendre demain, alors...

La phrase n'eut certainement pas l'effet escompté sur Shizuo car celui-ci haussa un sourcil. Il n'avait pas saisit l'humour de la jeune femme et la cru folle un instant.
Il la vit relever la tête et s'aperçut à cet instant qu'elle avait de magnifiques yeux, très clairs, trop clairs peut-être. Cet élément attira la curiosité de Shizuo cette fois-ci. Il remarqua alors que la jeune femme avait des couleurs tout à fait particulière qu'il n'avait jamais vu sur personne ici à Ikebukuro. Ce n'était pas son genre de se mêler des histoires du quartier mais il ne pouvait non plus les ignorer... mais il n'avait jamais entendu parler d'une jeune femme comme elle dans aucune histoire. Tant mieux pensa-t-il évidemment.
Mais il était un peu intrigué pour une fois. Pour ne rien gâcher, la jeune demoiselle était tout à fait jolie et paraissait douce. Shizuo la détaillait alors avec application, ayant totalement fait abstraction de la phrase dite précédemment...
Nikita le sortit de sa rêverie d'une douce voix :

Je ne pense pas qu'il serait très agréable pour nous deux de rester ici. Et peu importe l'endroit, nous pourrons toujours discuter ailleurs.

Encore une fois Shizuo eut un petit temps de réaction.

En effet.

Il avait répondu machinalement car effectivement il faisait très chaud et l'endroit n'était pas des plus calmes, donc aller ailleurs lui paraissait une bonne idée. Cependant discuter ? Il n'avait pas réellement songé à une discussion avec la jeune femme mais après tout pourquoi pas ? Elle ne l'énervait pas et avait l'air plutôt sympa malgré sa couleur de cheveux et d'yeux particulière. Le blondinet se sentit d'humeur sociable en la regardant.
Les femmes avaient tendance à s'en aller en courant devant lui ou à bégayer. Ou souvent ils s'agissaient de femmes auxquelles il devait prendre de l'argent et qui essayait de l'apitoyer par des pleurs agaçants. Il ne pouvait donc qu'apprécier une personne normale. De plus on pouvait dire que cette jeune Nikita avait flatté son ego.
La seule personne de sexe féminin ayant jusque là manifesté le désir d'avoir une conversation avec lui avait été Celty...
Le jeune homme se sentit curieusement dans un état d'esprit différent de d'habitude et décida d'accepter l'offre.
Il mit ses mains dans ses poches et avec un petit sourire dit :

Vous avez envie d'aller quelque part ?

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Pardonne-moi pour la qualité médiocre, je manque de temps, je ne voulais pas te faire patienter plus mais voilà le RP c'est pas le truc auquel je peux consacrer du temps actuellement...
PARDON >w<

En effet. –Le blond laissa quelques secondes s’écouler avant de reprendre- Vous avez envie d'aller quelque part ?

Les jointures de ses mains étaient d'un blanc anémié à force de serrer la poignée de ses sacs de course alors que le visage de Nikita impassible ne montrait aucun signe d'une affection particulière. Et pourtant.

Danscecasjevoudraisallerdansunbar.

Elle faillit s'étrangler lorsque le reste ses mots s'accrochèrent à sa gorge. Vu le regard que lui lançait Shizuo, il y avait peu de chances qu'il ait compris le charabia qu'elle venait de proférer. Nikita toussa un bon coup avant de reprendre :

Tuveuxbien... peut-être. J'sais pas. Ça rafraichit les boissons... Enfin, j'sais pas. Après. Peut-être que tu veux boire quelque chose de chaud. Mais j'pense pas. Alors voilà. C'est juste comme ça, parce que, tu vois, déjà qu’il fait pas un temps, genre, super –oui, il ne pleuvait pas, mais Nikita ne qualifiait pas un jour de canicule par un temps super-, et ensuite...

Oui, ensuite ? Ensuite c'était un peu le blocage. Un peu beaucoup même. Ils venaient de se rencontrer, et voilà déjà Nikita qui le tutoyait. Elle chercha ses mots, se triturait les méninges, soupirait, mais ne trouvait rien.
Mais quand même, incertaine, elle entama une phrase :

Enfin voilà...Enfin ... Parce que... L'été... il fait...chaud? Des fois. Souvent parce que... Enfin bref, allons-y.

Et Nikita fila aussi sec en trimbalant ses sacs en direction du bar le plus proche. Comme le bar en question était sur le trottoir opposé, Nikita traversa la rue, sans s’inquiéter de la circulation et des possibles voitures.
Arrivée sans mal à l’autre bout –un vrai miracle- elle se figea à l’entrée et se tourna vers Shizuo.

Ca te dérange pas si on va à l’intérieur ? Fait plus frais. Et plus calme.

Finalement, n’attendant pas une réponse, Nikita songea un instant à ouvrir la porte, mais... les mains pleines, ça allait être difficile. Mais heureusement, elle avait LA technique pour ouvrir les portes, une alliance subtile de force et de neurones, quelque chose qui relevait de la précision extrême dans l’art du crochetage…

BAM.

Un bon coup d’épaule et la porte s’ouvrit. Hein, douceur et délicatesse ? Non, chez les Duncan on ne fait pas dans la dentelle.

Nikita se dirigea à une table, au peu près au milieu de la salle, et s’assit. Le bar n’était que légèrement rempli, et une odeur de nourriture flottait dans l’air.

Bon, est-ce que Nikita avait faim ? Oui peut-être. Est-ce qu’elle allait prendre à manger ?
Faim quoi....

Mais est-ce que Shizuo avait faim, lui ? Ca la gênerait de manger toute seule, et puis il n’avait peut-être pas d’argent, et si Nikita voulait prendre à manger, elle se sentirait forcée de lui payer aussi quelque chose et...
Elle s’imagina un moment : « Heu ….. tu veux pas jeûner ? »
Non, Shizuo ne voudra pas...

C’est alors qu’elle remarqua un petit sachet d’apéritifs sur la table. Soulagée, Nikita le poussa en direction de Shizuo.

Tu veux des cacahuètes ?

Non pas qu’elle le prenait pour un singe, mais un truc à croquer ça fait jamais de mal.

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Moi je suis pleinement satisfaite de ta réponse Shizu :3 Et puis prend le temps qu'il te faut pour répondre, don't panic et no stress <3