Le jour se lève sur Ikebukuro. Une nouvelle journée, un nouveau lendemain à attendre. Je me lève avec les rayons du soleil, m’étire et file sous une bonne douche bien brûlante. Une fois habillé et mes cheveux secs, je pars en croisière dans mon frigidaire à la recherche de mon futur petit-déjeuner. Des tartines pain-beurre-confiture, comme d’habitude, avec mon invariable bol de café au lait; on ne change pas une équipe qui gagne. Les dents, et hop! Je suis parti plus vite qu’Usain Bolt.

Les rues commerçante s’anime petit à petit. Les commerçants lèvent leur rideau de métal dans des crissements et des jaillissement d’étincelles, d’autres ferment boutiques après une dure nuit de labeur. C’est l’essence même d’Ikebukuro que je vois, celui de ces homes et femmes de l’ombre faisant vivre ces rues par leur minuscules échoppes typiquement japonaises.

Soudainement, je manque de tomber en sentant quelque chose se faufiler entre mes jambes. Je me raccroche à une poubelle et m’écorche légèrement la main. Un peu de sang coule mais ce n’est qu’une entaille bénigne rapidement cicatrisée dès demain matin. Je me tourne vers le coupable, un magnifique chat blanc au port altier, pas du tout coupable de m’avoir fait saigner.

« Dis donc toi, on t’a pas appris la politesse? »

Je n’ai pour toute réponse qu’un miaulement affectueux. Je soupire et rends les armes; je suis incapable de lutter devant pareille marque d’affection. Je me dirige vers l’animal et lui tends ma main qu’il renifle avant de se laisser caresser.

« Mako! Reviens ici! »

Le chat disparaît d’un bond et se retrouve perché sur l’épaule d’un jeune homme un peu androgyne aux cheveux bleus électriques. Son regard est franc, bien ancré dans le mien.

« Bonjour. Vous avez un magnifique chat, bien dressé en plus. C’est la première fois que je vois un félin venir quand on l’appelle! »