« Oui, ça me va très bien. Merci… »

Je ne sais pas pourquoi mais sa réponse ne m'étonnai pas, ses lèvres dessinèrent un petit sourire tout fragile. Je lui pris la main et je fus étonné qu'une main puisse être aussi froide. Je pris la deuxième mains et ramenèrent les deux devant ma bouche, je soufflai pour les réchauffer tout en les serrant. Mon coeur battait et je me sentis rougir … Pourquoi ? J'espérai que mon rougissement ne se voie pas, pour ça je tournis la tête faisant semblant de regarder un magasin.

« Viens, je vais acheter de quoi manger ! »

Je l'emmenai devant le magasin, la porte s'ouvrit devant nous, je salua le personnelle par un bonjour. Je prit un panier et partie dans les rayons alimentaire.

« Je vais acheter de quoi te faire un repas typique de Grèce,la « Moussaka ».C'est un célèbre plat grec qui est composé de viande hachée, d'aubergines avec de la sauce béchamel. »

Je pris les ingrédients pour préparer ce plat que j'adorais personnellement. J'allai à la caisse payer et je sortis avec Malinka à qui j'attrapai sa main pour aller chez moi. Nous passâmes devant le restaurant où on travaillait tous les deux et je saluai Simon. Nous pouvons voir que nous étions bientôt arrivé car il avait de moins en moins de monde. Arrivé devant mon petit appartement, j'ouvris la porte et fit rentrer Malin'. Mon appartement était bien tenu, rangé et simple. Il y avait trois pièces, ce n'est pas très grand mais suffisant. Il y avait la pièce à vivre qui était aussi équipé pour la cuisine, mon piano prenait assez de place ; puis derrière une porte coulissante ma chambre qui était composée d'un lit à deux places et d'une table basse avec un ordinateur ; et la dernière pièce était une salle de bain.

« Voici mon chez moi, installe toi, fait comme chez toi ! » dis je en souriant et en lâchant sa main.

Je m'avançai jusqu'au plan de travail et déposai le sac plastique qui contenait les courses, je les sortis et mis un tablier. Je mis les aubergines à cuire au four, je pris deux steaks et les hacha puis je coupai les pommes de terre. Pendant que les aubergines cuisaient, je m'assis à côté de Malinka … Mon regard était obsédé par elle, un sourire se dessina sur mes lèvres quand je remarquai que la minuterie avait sonné depuis trois minutes. Je me levai en courant et ouvrit le four, sortis les aubergines. Ouf … ça n'avait pas cramé !
Je n'osai plus trop regarder Malinka … Je venais de finir à mettre tous les ingrédients dans un plat et je le mis au four.

« En attendant que ça cuise, je vais te jouer un morceau de piano ! »

Je me lavis les mains et enleva mon tablier, je m'assis devant le piano et posa mes mains sur les touches. Elles étaient froides, je me concentrai et cherchai un morceau à jouer. Le morceau en tête je laissai courir mains sur sur le clavier, les sons résonnèrent dans la pièce ; mon pied appuyait sur la pédale qui faisait tenir les sons. Cette musique m'émouvait, elle se nommait Lacie … Un sentiment de tristesse et d'amour jaillis du plus profond de moi, à la fin du morceau je me dis :

* J'aime Fujiya Malinka ! 
*

____Lorsque ses lèvres effleurèrent les mains glacées de la jeune fille, ses joues s’empourprèrent derechef, son cœur s’affola dans sa poitrine. Que diable Natori était-il entrain de faire ?! Ce geste était bien trop gênant mais si agréable… Son souffle chaud fit frissonner Malinka et lui réchauffa tout de même les mains. Malgré que ses yeux étaient concentrés sur le contact entre les lèvres de Natori sur ses doigts, elle put remarquer les quelques rougeurs du garçon. Lui aussi ne tarda pas à comprendre avant de détourner le regard.

____Qu’est-ce qu’il était adorable…
Il avait le don de faire fondre Malinka.

« Viens, je vais acheter de quoi manger ! »

____Manger. Nom d’un chien, oui !
Elle ne broncha point et le suivit partout où il l’avait entrainée. Elle le trouva agréablement poli et tendre envers elle. Elle avait un peu de mal à suivre vu son état de fatigue mais il avait ce truc chez lui qui donnait l’impression qu’il transmettait son énergie à son entourage. Inconsciemment peut-être mais ça fonctionnait.

« Je vais acheter de quoi te faire un repas typique de Grèce, la « Moussaka ».C'est un célèbre plat grec qui est composé de viande hachée, d'aubergines avec de la sauce béchamel. »


____De la mousse à quoi ?
____Il fallait l’avouer, se trouver dans le rayon alimentaire était une torture pour la jeune fille. Si elle pouvait elle aurait tout dévoré là-même. Au lieu de ça, elle serra la main de son blond. En tout cas, le plat qu’il comptait lui préparer lui donnait cruellement l’eau à la bouche. Elle était pressée de rentrer et de découvrir son chez-lui.

____Une fois sortis du supermarché, ils croisèrent Simon devant leur lieu de travail commun. L’homme brun esquissa un sourire des plus sincères en notant les deux mains liées des adolescents. Il savait qu’il y avait une espèce de chimie entre eux deux mais qu’ils restaient trop timides encore pour se l’avouer.
____Un jour, peut-être…


« Voici mon chez moi, installe toi, fait comme chez toi ! »


____Natori l’a mit rapidement à l’aise, elle entra timidement – sans dire un mot – cependant et retira ses chaussures avant de les laisser sur le pas de la porte. Oh petit détail important : il lâcha sa main. Bah oui, normal, il en avait besoin pour cuisiner. Mais pour la jeune fille, c’était comme lui arracher le peu de chaleur qu’elle avait reçu jusqu’à présent.
____L’image de ses mains soufflant sur les siennes lui revint en tête, les rougeurs refirent surface au même moment.

____Alors qu’il s’éclipsait dans la cuisine, elle alla se servir un verre de jus de fruit puis se réfugier dans son canapé. Autant de tendresse envers elle lui semblait idyllique. Son cœur se serra dans sa poitrine et ses mains autour du verre. Elle trempa d’abord ses lèvres sèches dans le breuvage à la pomme. Au moment où la première gorgée fut aspirée, elle avait envie de pleurer discrètement tellement c’était bon – pendant qu’il s’affairait aux fourneaux. Mais elle parvint à se contenir puis se mit en boule sur le canapé, ramenant ses genoux contre elle. Trois verres d’affilés la soulagea d’un grand mal. Mais elle gardait de la place pour le repas. Rien que l’odeur des patates lui chatouillait agréablement les narines.
Soudain, il réapparut à côté d’elle. La fugitive posa son regard sur lui après avoir calé sa joue sur son genou et… lui offrit un petit sourire. Moins fragile, timide mais gratifiant.
Le minuteur se déclencha brusquement, brisant la magie du moment. Elle baissa immédiatement les yeux sur ses chaussettes, se massant un peu la cheville foulée. Malinka fut étonnée de voir que Natori prit un petit laps de temps avant de comprendre. Elle ne le voyait plus mais elle savait qu’il la regardait toujours…

____Puis, il se retira à nouveau dans la cuisine :

« En attendant que ça cuise, je vais te jouer un morceau de piano ! »


____Elle releva la tête et le suivit des yeux jusqu’à ce qu’il s’installe devant l’instrument. Il allait lui jouer un morceau de piano… Pour son cœur de jeune fille ce n’était pas rien ! Les secondes qui s’écoulèrent devinrent bizarrement longues. Et là, lorsque l’embarras laissa place à la concentration et que Malinka n’en pouvait plus d’attendre, les premières notes s’envolèrent dans la pièce…
____Chaque note était un délice pour ses oreilles. Au diable ces crampes d’estomac ! Cette musique l’apaisait grandement. Mais quelques fois, son visage se déformait à cause de la douleur… Elle se mordait la lèvre afin d’étouffer quelques gémissements plaintifs. Heureusement, il ne l’entendait pas grâce à la belle mélodie. Cela ressemblait un peu aux musiques que l’on pouvait entendre dans les Music Box.
____Ce moment plana longtemps dans l’espace temps. Il tangua longtemps au-dessus d’eux. Elle aurait aimé se lever et l’enlacer mais elle hésita et se résigna à l’écouter seulement.

____Un silence s’installa lorsque le morceau se termina.
L’émotion l’avait envahie progressivement, il était impératif de le féliciter.

« C’était très beau, Natori. J’ai vraiment aimé… Tu es doué. »

____Le sucre contenu dans la boisson lui redonnait de l’énergie. Du moins, suffisamment pour approcher du clavier en ivoire. Elle n’avait toujours pas lâché son verre de jus, et observait avec attention les touches noires et blanches. C’était donc grâce à ça que Natori arrivait à faire d’aussi belles choses… Son regard croisa celui de son blond puis il resta accroché aux yeux du garçon. C’était spontané. D’ailleurs, il était si beau… Ses doigts se décrispèrent du verre avant d’effleurer la douce joue du jeune homme.

____Un sentiment nouveau grandissait dans Malinka. Cela lui faisait peur et la perturbait beaucoup, elle ne voulait pas se l’avouer même si cela se lisait dans ses yeux.
Par sa tendresse et son charme énergique, Natori Kyumi lui plaisait. Oh oui, il lui plaisait beaucoup.

À la fin du morceau mon teint avait viré au rouge, mais pourquoi ? J’avais tellement honte que je n’osais pas relever la tête lorsque Fuji me complimenta. En entendant cela mon cœur se mit à battre de plus en plus vite, je respira lentement pour me calmer. Après quelques minutes de silence je vis la main blanche Fuji’, elle caressait délicatement les touches de mon instrument. Je ne savais plus ce que je devais faire, devais-je lui avouer ce que je ressentais pour elle ou … Mes pensés furent interrompus par la minuterie qui se mit à sonner, je ne pus m’empêcher de sursauter.
Je me levai … mon visage était à cinquante centimètre de celui de Fuji. Je tournai la tête brusquement et courus sortir le plat du four avec des gants, je le posai sur la table et appela mon hôte. Le plat fumé tellement c’était chaud, je pris une assiette et la remplie généreusement de « moussaka » puis je la tendis à Fuji’ en me forçant à ne pas rougir.

« Attention c’est très, très chaud »

Je commençai à me servir quand je remarquai qu’il manquait quelque chose au niveau du plat … Quelques secondes plus tard je jurai et prix des gants pour le soulever, on pouvait remarquer la marque du plat sur ma table en bois …

« Et m*rde, j’ai oublié le dessous de plat » dis-je en ramenant le plat sur le plan de travail. »

Quel étourdi je faisais, je me mis un rigoler en regardant Fuji. Au tant rire que d’être en colère ; il ne fallait pas gâcher la soirée devant une personne importante à mes yeux. Après ce petit accident, nous allons enfin commencer à manger.

« ITADAKIMASS »

Je pris un morceau de « moussaka » et soufflai dessus pour le faire refroidir, puis je le mangeai. C’était si bon, ça me réchauffé tout mon corps. Quand Fuji eu commencé à manger je lui demandai :

« Alors Fuji, tu aimes bien ? »

Le repas se fit dans le calme, il avait parfois quelques interventions mais pas de grand sujet de conversation. Je la regarder manger ce qui pour moi la rendait encore plus passionnante.
Après quelques minutes, j’avais bientôt fini mon assiette et je cherchai un sujet de conversation …

*Sa vie peut être ? Oui c’est bien comme sujet, c’est assez vague.*

J’étais près à entamer la conversation mais comment ferais-je si j’aurai touché un sujet qu’il ne fallait pas. C’était peut être pour ça qu’elle ne parlait jamais d’elle, est ce que je devais tenter ? Je fronçai mes sourcils ne sachant pas quoi faire, je me servis un verre d’eau pour me rafraîchir les idées.

*Bon, qui ne tante rien n’a rien*

Je prit une grande respiration et regarda Fujiya droit dans le yeux …

« Sinon Fuji’, sans être indiscret, parle moi un peu de toi, »

Mes derniers mots furent avalés par le silence. Plusieurs questions se bousculèrent de ma tête : Avais-je gâché la soirée ? Avais-je anéanti la chance de pouvoir lui ouvrir mon cœur … ?
Je souris pour l’encourager en attendant sa réaction …


**désolé pour la qualité du rp et du tant que j'ai mis pour répondre **

____Lorsqu’il se leva et se retrouva extrêmement – voir trop – près d’elle, Malinka eut un mouvement de recul, buttant le pied dans le piano. Elle étouffa un petit « Aïe… » en serrant davantage le verre entre ses doigts fins. Il n’eut pas le temps de le noter, étant donné qu’il s’était déjà éclipsé en cuisine.
____Nous pouvons nous permettre d’insister sur l’aspect quasi-anorexique de la demoiselle. Elle n’avait pas la peau sur les os, non. Juste que sa maigreur semblait inquiétant tout de même.

____Plus tard, ils s’installèrent enfin à table. La demoiselle manqua de se brûler la langue avec une bouchée de ce plat occidental. Elle jeta donc un coup d’œil à son ami, afin de prendre exemple sur lui ; de souffler sur la moussaka avant de la goûter.

____Oh… Que c’était bon ! Cette spécialité grecque lui en bouchait un coin. Elle raffolait des spécialités russes mais la cuisine méditerranéenne n’était pas si mauvaise. Enfin bref, la jeune fille se régalait. Elle se régalait tellement que lorsque Natori lui demanda si elle aimait cela, elle fut incapable de lui répondre immédiatement tant ses joues étaient pleines.

Après avoir avalé, elle lui avoua, avec un sourire :

« C’est vraiment très bon ! Merci infiniment, Natori ! »

____Elle ne put s’empêcher de rire un peu. Non pas pour se moquer, mais juste pour marquer le peu de bonheur qui réchauffait son cœur. Le reste se déroula donc dans le calme et la sérénité la plus pure… Quelques fois, les yeux du blondinet se posèrent sur la demoiselle et cela la mettait un peu mal à l’aise. Mais qu’importe. Soudain, en relevant les yeux, ceux-ci s’accrochèrent avec les iris clairs du blondinet. Ils se regardèrent un moment comme ça, jusqu’à ce qu’il ouvre la bouche :

« Sinon Fuji, sans être indiscret, parle-moi de toi. »

Aïe.
Aïe.
Aïe.

Et malgré son sourire, cela n’y fit rien.

____Malinka se sentit immédiatement offusquée, elle se braqua contre le jeune garçon même si après tout, cela n’était pas de sa faute. Il avait juste envie de connaître un peu plus la demoiselle. Mais pour elle, cela demeurait le sujet à ne pas aborder. Elle pouvait en faire des tonnes, voir exagérer sur le fait d’en parler. Elle irait même jusqu’à faire toute une scène de cinéma juste pour éviter de divulguer un seul mot.

Alors, au lieu de tout ça…

« Excuse-moi, je… Enfin, merci beaucoup pour le repas, c’était très bon, Natori… Merci… » débita-t-elle en se levant, optant encore une fois pour la fuite, filant jusqu’à l’entrée afin d’enfiler ses chaussures le plus rapidement possible.



**Je tiens à m'excuser aussi pour le retard et la qualité de cette réponse !**

Quand ma question fut posée, le visage de Fuji se contracta. Mon sourire s’effaça quand je la vis reculer comme si j’étais porteur de la peste ; je commençais à paniquer, qu’avais-je fais, je venais de gâcher la soirée. Fuji se leva d’un bond et fuit jusqu’à la porte d’entrée, je ne savais pas quoi faire … Devais je la retenir ? Où la laisser partir .. ? Elle mit ses chaussure avec une vitesse incroyable, moi j’attendais croyant qu’elle allait renoncer à sa décision mais … malheureusement non. Celle qui faisait palpiter mon cœur ouvrit la porte et partit. Moi, j’étais devais mon assiette, qui fumait encore un peu, le cœur serrait, toujours dans l’ignorance … Non ! Il ne fallait pas je reste dans l’ignorance, il ne fallait même pas que je réfléchisse ! Il fallait que j’aye la récupérer et lui avouer tout ce que j’ai dans le cœur !
D’un bon je me levai et sortis ma tête par la porte, je crus voire une ombre s’éloigner ;

« Je t’aime ! J’AIME Fujiya Malinka !!! Je t’aime ! Je … je t’aime … »

J’essuyai mes yeux qui allaient bientôt pleurer, et attendis quelques secondes avec l’espoir de la voir revenir. Mais malheureusement, rien du tout.
Je retournai à table et regardai les restes dans l'assiette, c'était bien la première fois que je faisais fuir quelqu'un, en plus une amie … Je ne finis pas mon assiette et allai dans ma chambre m'affolant dans mon lit et me retins de pleurer.


*désolé pour l'énorme retard et le longueur médiocre du rp*