Ikebukuro, c'est chez moi !
Messages : 144 Age : 38 Emploi : Pour l'instant, glandeur Localisation : Ne retient JAMAIS les noms de rues. Quelque part, donc...
| Sujet: Un bien étrange colis... [RP Sally+Raphaël] Mar 21 Fév - 16:54 | |
| Le soleil me réveille à 10 heures pile. Je n’ai pas envie de me lever mais mon estomac n’est pas du même avis. Avec un grognement, j’enfile un pantalon de pyjama et sors du lit. Je me dirige vers la cuisine où la cafetière à moitié pleine m’offre un réconfort bienvenu. La vie que je mène seul me pèse un peu : j’aimerai avoir de vrais amis pour les inviter ou les déranger chez eux à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Ma rencontre avec Natori et Waren ont été des moments privilégiés dans ma nouvelle vie, que j’ai énormément apprécié. J’ouvre mon frigo bien remplit d’aliments en tout genre. Je trouve ce que je cherche derrière un bocal de cornichons. Je m’empare du pot de confiture à la fraise et referme la porte. Mon salon baigné de lumière m’offre un endroit parfait pour prendre en toute tranquillité mon petit-déjeuner uniquement composé de sucre : jus de pomme, brioche, marmelade. Je pose le plateau sur une table base près du canapé et m’affale sur ce dernier. Un des aspects positifs de ma vie ici est de pouvoir me coucher et me lever à l’heure que je veux, chose impensable à Paris où j’avais un emploi du temps de ministre. J’ai les jambes lourdes juste en repensant à mes courses folles dans la capitale française pour ne pas être en retard à tel ou tel rendez-vous. Il n’empêche que je m’ennuis un tout petit peu dans ce trop grand appartement. On sonne à la porte. Je me réveille précipitamment, surpris de m’être rendormi.
« Un instant, je vous prie ! »
Je cours enfiler un jean dans la salle de bain ainsi qu’un tee-shirt blanc. Je me couvre d’une veste de sport traînant par là et vais ouvrir. Un étudiant d’une vingtaine d’années me tend un paquet recouvert de papier kraft. La calligraphie soigneuse me dit quelque chose. Je signe le registre du postier qui repart sans un mot. Avant de refermer la porte, je contemple le ciel devenu gris perle. Je reviens à ma place initiale et inspecte le carton. Je le secoue : aucun bruit. La date m’apprend que le paquet a été envoyé il y a deux mois mais j’ai beau le tourner et le retourner, aucune adresse de l’expéditeur n’est visible. Seule la mienne apparaît en haut à droite, d’une écriture un peu penchée et anguleuse, en français. Tiens ? Enfin des nouvelles de Paris ! J’enlève soigneusement l’emballage en faisant attention à ne pas le déchirer et me retrouve avec une magnifique boîte en métal noir, des flammes rouge-orangées en relief la décorant et donnant l’impression d’être réelles. Un symbole minuscule dans un coin me fait pousser une exclamation.
« Spitfire ? »
Mon cœur a un raté quand je découvre le somptueux cadeau qu’il m’a fait : sa paire d’ATS, ces rollers nouvelle génération équipés d’un moteur permettant aux mortels de voler, ou presque…Pourquoi me les avoir offerts ? Je me pose cette question lorsque je sors les ATS de leur emballage et aperçois une clé USB au fond. Etonné je l’emporte dans ma chambre où un faible signal lumineux m’indique que mon ordinateur portable est en veille. Je tapote sur le clavier, activant l’écran, et insère la clé dans le coche. L’icône apparaît sur le bureau portant le nom « S+RP ». Double clic : une dizaine de dossiers s’affichent. Ne sachant où donner de la tête, je sélectionne le tout premier. Chance ! Un unique document intitulé « A lire avant tout autre chose » affleure. Je l’ouvre et constate qu’il s’agit un fichier vidéo durant un peu moins d’un quart d’heure. Je la visionne. L’image du rouquin aux yeux rouges et à l’oreille percée me ramène vingt ans auparavant, lors de mon tout premier séjour à Tokyo. Il sourit un peu tristement.
« Bonjour ou bonsoir. Je ne sais pas exactement quant tu recevras mon testament mais sache que si tu l’as, cela signifie que je suis mort. Pour visionner la suite, tu dois remplir un formulaire ci-contre. »
Un tableau s’affiche devant mes yeux sans que je ne bouge ? L’annonce qu’il vient de faire me tétanise. Quoi ? Il est mort ? Mais n’était-il pas un King sensé vaincre tout le monde ?! Je ne comprends plus rien…C’est le noir dans ma tête. Le curseur clignote, noir sur blanc, indiquant la colonne dans laquelle je dois composer mes réponses.
« Qui êtes-vous ? »
Effaré ; je lis la suite du questionnaire :
« Quelle date sommes-nous ? -Quel âge avez-vous ? -Quel signe êtes-vous ? -Si vous étiez une couleur ? -Si vous étiez une ville ? -Dites-moi quelque chose… -We feel… »
Mais qu’est-ce que c’était que ça ? Je relis, jusqu’à mémoriser complètement cette fiche. Au bout d’une demi-heure, je comprends et j’éclate de rire. A part être la personne à qui était destiné ce colis, il était impossible de répondre correctement à toutes ces questions, beaucoup trop vastes. De plus, Spitfire étant un hacker, il avait dû prendre toutes les mesures possibles et imaginables pour que ce fichier ne puisse être craqué.
« Qui êtes-vous ? -Raph… »
J’arrête d’écrire. Cette réponse est trop évidente pour le géni de Spit. Je réfléchis. Que savais-je de lui ? Qu’est-ce que je me rappelais ? Je reste une heure devant mon ordi à essayer mentalement toutes les combines que je connaisse. J’en ai tellement marre que je tape du poing sur la table.
« RAAHHHHH ! M’énerve ce funckin’dead !!! »
Je me lève brutalement, faisant tomber ma chaise. Je m’empare de mes écouteurs et de mon baladeur, tous les deux waterproof. J’attrape une veste et claque la porte. La pluie tombe désormais en fines gouttes. Le son mélodieux et apaisant, allié au vent frais, me revigore. J’inspire une grande goulée d’air et active mon ipod...
Listen, baby Ecoute, bébé Ain't no mountain high Pas de montagne assez haute Ain't no valley low Pas de vallée assez profonde Ain't no river wide enough, baby Pas de rivière assez large, bébé
If you need me, call me Si tu as besoin de moi, appelle-moi No matter where you are Peu importe où tu es No matter how far Peu importe la distance Just call my name Appelle simplement mon nom I'll be there in a hurry Je me dépêcherai d'être là You don't have to worry Tu n'as pas à t'inquiéter
'Cause baby, Parce que bébé,
[Chorus] [Refrain] There ain't no mountain high enough Il n'y a ni montagne assez haute Ain't no valley low enough Ni vallée assez profonde Ain't no river wide enough Ni rivière assez large To keep me from getting to you Pour m'empêcher de te rejoindre
Remember the day Souviens-toi du jour où I set you free Je t'ai libérée I told you Je t'ai dit You could always count on me Que tu pourrais toujours compter sur moi From that day on I made a vow Depuis ce jour j'ai fait le serment I'll be there when you want me D'être là quand tu aurais besoin de moi Some way,some how D'une manière ou d'une autre
'Cause baby, Parce que bébé,
[Chorus] [Refrain]
No wind, no rain Aucun vent, aucune pluie
My love is alive Mon amour est vivant Way down in my heart Au fond de mon coeur Although we are miles apart Bien que nous soyons séparés par de nombreux kilomètres If you ever need a helping hand Si jamais tu as besoin d'un coup de main I'll be there on the double Je serai là en quatrième vitesse Just as fast as I can Aussi vite que je pourrai
Don't you know that Ignores-tu
[Chorus] [Refrain]
Don't you know that Ignores-tu There ain't no mountain high enough Qu'il n'y a ni montagnes assez hautes Ain't no valley low enough Ni vallées assez profondes Ain't no river wide enough Ni rivières assez larges
Mon ventre gargouille, me ramenant sur Terre. Par chance je suis devant le Sushi Russe. J’entre à l’intérieur et suis légèrement bousculé par une jeune femme aux longs cheveux roses et à la robe marinière blanche à bordure verte, montée sur des rollers ressemblant beaucoup aux ATS. Elle part sans que j’aie le temps de réagir. Je hausse des épaules et vais m’installer dans une table, au calme.
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